L’élargissement durable de compétences vers l’emploi

Ketheeswaran, d’origine sri-lankaise, vit en Suisse depuis cinq ans. Titulaire d’une certification de peintre obtenue en Australie, il a rencontré des obstacles pour s’insérer professionnellement, notamment en raison de la pratique spécifique du métier en Suisse et de la langue française qu’il apprend à parler depuis son arrivée.
Son intégration au nouvel atelier d’isolation périphérique du programme Ateliers 36 a été une opportunité précieuse. Il y a perfectionné ses compétences, en apprenant à maîtriser des matériaux et des techniques en adéquation avec les nouvelles exigences professionnelles et environnementales. Ce programme visait plusieurs objectifs : adapter ses compétences aux normes suisses, renforcer son apprentissage linguistique par des ateliers de français professionnelles, et lui permettre de décrocher un stage pour une première expérience concrète.
À la veille de son dernier jour, Ketheeswaran revient sur cette expérience enrichissante au sein de cette mesure.

Qu’est-ce qui vous a motivé à suivre cette mesure ?

J’ai besoin d’apprendre les techniques utilisées en Suisse et découvrir d’autres aspects de mon métier, comme l’application de crépi ou la pose de papier peint.
De plus, je souhaitais acquérir une première expérience professionnelle significative en Suisse pour faciliter mon intégration sur le marché du travail.
J’ai eu l’occasion de travailler comme peintre à Vevey en 2023, mais deux semaines seulement. Cela m’avait tout de même donné un premier aperçu du fonctionnement du secteur ici, bien que ce fût une courte expérience.

En quoi cette mesure vous a-t-elle été utile ?

Cette mesure m’a été très utile pour plusieurs raisons. Comme déjà dit, elle m’a permis de travailler dans un environnement francophone. Cette mesure m’a offert la possibilité de suivre des cours de français professionnel, grâce auxquels j’ai atteint un meilleur niveau. Cela augmente mes chances de trouver un emploi.
Ensuite, elle m’a offert l’opportunité de me familiariser avec les pratiques spécifiques de l’isolation périphérique en Suisse, un domaine que je ne connaissais pas et pour lesquels j’ai pu acquérir de vraies compétences.
L’encadrement a également joué un rôle essentiel dans cet apprentissage. Paulos, l’encadrant, a pris le temps d’expliquer chaque technique, ce qui m’a vraiment aidé. Son accompagnement m’a permis de gagner en confiance et en autonomie.
En parallèle, j’ai eu l’opportunité de collaborer sur plusieurs chantiers auprès de partenaires d’Emploi Lausanne. Ces chantiers se sont déroulés dans différents lieux, comme des habitations à Lausanne, à Vidy et dans le quartier du Tunnel, mais des locaux du domaine viticole de Mont-sur-Rolle appartenant à la Ville de Lausanne. Cette diversité m’a permis d’acquérir une expérience variée en peu de temps

Vous avez effectué un stage dans ce cadre. Comment s’est-il déroulé ?

Le stage a eu lieu en octobre, à mi-parcours de la mesure, juste après l’apprentissage des techniques d’installation de l’isolation périphérique. Cette expérience m’a permis de mettre en pratique ce que j’avais appris en atelier, notamment l’installation de tampons et l’application de crépis.
Une possibilité d’embauche suite à ce stage n’est pas exclue. Cette perspective me motive évidemment beaucoup.

Quelle est, selon vous, la chose la plus positive que vous retenez de cette expérience ?

La chose la plus positive que je retiens de cette expérience est la possibilité d’apprendre de nouvelles choses et les mettre tout de suite en pratique. J’ai eu l’opportunité d’acquérir des compétences techniques spécifiques, comme l’installation de l’isolation périphérique et l’application de crépis, tout en les appliquant directement sur des chantiers réels. Cela m’a permis de mieux comprendre les exigences du métier et de me sentir plus confiant dans mon travail.
Cela fait 5 ans que je cherche un emploi dans mon domaine. Je ne me suis jamais senti aussi prêt de mon but.

Quels sont vos projets professionnels suite à cette expérience ?

Je suis déterminé à travailler. Si je ne trouve pas immédiatement un emploi comme peintre, je suis prêt à faire des recherches dans d’autres secteurs. Comme celui de la restauration où j’ai déjà une expérience en tant qu’aide de cuisine.
Mon principal objectif professionnel reste de trouver un emploi comme peintre, car c’est dans ce domaine que je me sens le plus compétent et dans lequel j’ai fait ma formation. Je pense avoir dorénavant acquis toutes les pratiques nécessaires. Cela me donne confiance pour postuler à des postes dans le secteur.