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La mise en vente de nichoirs à oiseaux cavernicoles est l’un des nombreux exemples de la fructueuse collaboration entre DiversCités et le Service des parcs et domaines (SPADOM). Fabriqué par Ateliers 36, l’objet est destiné à favoriser la biodiversité en milieu urbain. Mieux encore : son achat permet de soutenir les mesures sociales de la Ville de Lausanne. Enjeux et explications sur cette synergie interservices par Pascale Aubert, biologiste et déléguée à la Nature au SPADOM.


Emploi Lausanne | Photo de Mme Aubert

Qui est à l’origine de l’initiative de fabriquer des nichoirs pour oiseaux 
cavernicoles ?

La Ville a installé quelque 400 nichoirs en 2011 dans les parcs lausannois. Le Service du travail, lui, cherchait à développer un projet permettant aux bénéficiaires de la mesure d’insertion professionnelle DiversCités de travailler à l’extérieur. En 2012, il s’est donc approché du SPADOM et une collaboration sur la construction et l’entretien de nichoirs a démarré. Depuis, de nouveaux nichoirs ont également été posés sur l’initiative de l’APEMS (Ndlr : Accueil pour enfants en milieu scolaire) ou d’écoles et ont permis d’augmenter légèrement ce nombre d’une cinquantaine d’unités.

Pourquoi lancer un tel projet ?

La règlementation sur les arbres est très stricte. Il est interdit de les couper sans motif valable. Toutefois, il est parfois nécessaire de les abattre pour des raisons de sécurité, d’où une diminution des lieux de nidification pour les oiseaux cavernicoles, tels que la mésange noire, le gobemouche noir ou la sittelle torchepot. Il s’agit donc de proposer à ces espèces des lieux de substitution.

Le SPADOM adopte-t-il d’autres stratégies favorisant la nidification de ces oiseaux ?

Oui. Nous développons en parallèle la promotion du maintien des arbres, notamment la mise en quille, c’est-à-dire le maintien de la souche qui, avec la transformation due au temps, peut offrir un lieu de nidification naturel. À la Ville de Lausanne, l’installation de nichoirs s’accompagne d’une politique favorisant la diversité des essences d’arbres, avec un projet de subvention nature. Nous privilégions aussi la préservation de lieux sauvages et de surfaces herbeuses pour favoriser le développement d’insectes et de pourvoir ainsi mettre de la nourriture naturelle à la disposition de ces espèces.

Comment définiriez-vous la collaboration entre DiversCités et le SPADOM ?

C’est une très belle synergie! DiversCités fait un travail de gestion et d’entretien des nichoirs (Ndlr : quelque 130 dans le secteur est allant de Praz-Séchaud à Pully) qu’il nous serait difficile de réaliser partout. Concernant la construction des nichoirs, je suis contente que le bois utilisé soit local. De plus, cela permet à des personnes de gagner en compétences, puisque leur fabrication est assurée par Ateliers 36.

Quel est votre rôle dans cette collaboration ?

Mon rôle est de définir les lieux où les nichoirs doivent être posés et de valider tous les emplacements. Je réalise également la synthèse des informations, englobant également les hôtels à insectes.

Les lieux de nidification pour les oiseaux cavernicoles sont-ils actuellement suffisants à Lausanne ?

Je ne saurais vous répondre. Pourquoi tel nichoir est-il vide ? Cela tient-il au fait qu’il n’est pas nécessaire dans cet endroit ? C’est un tout qui dépend aussi de la nourriture. Mais on ne perd rien à mettre davantage de nichoirs, en parallèle au maintien d’arbres… D’autant plus que la vie des oiseaux est magnifique à observer !


Autres informations

Programmes

Ateliers 36

DiversCité

Ressource

Le Service des parcs et domaines (SPADOM)

Crédits

Aitana Mourelle

Bruno Bocion

Ayla Okay


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